PARTIE I
Le jour où j’ai pris conscience
que je n’étais pas le problème !
"Vouloir plaîre à tout le monde..."
Comme beaucoup de personnes, j’ai eu un parcours de petite fille-modèle qui avait l’habitude d’être la première de la classe.
Obéissante.
Respectueuse des règles.
Ne pas faire de vagues.
Rester dans le cadre.
Comme j’étais plutôt bonne à l’école, mes professeurs m’ont dit de faire une École d’Ingénieur. Et donc j’ai fait une Prépa scientifique. Puis, j’ai passé un concours pour entrer dans une École d’Ingénieur.
Ensuite, ma famille m’a dit qu’il fallait que je trouve un bon poste dans une grande entreprise pour me mettre à l’abri de mes besoins. J’ai donc cherché un stage dans une grande entreprise et j’ai été prise. Par la suite, j’ai été embauchée dans cette grande entreprise.
Ma famille était fier de moi. J’étais fière d’avoir “réussi” cette étape professionnelle, fière d’avoir coché cette case de la todo-list.
Bref, jusqu’à présent, j’avais toujours écouté ce que l’on me demandait de faire. Sans trop réfléchir à ce que je voulais vraiment pour moi.
Tout se passait bien dans cette superbe petite vie.
Jeune femme cadre dans un grand groupe bancaire. Bon salaire. Bon poste. Bonne situation.
J’exerçais bien mes missions. Je « délivrais » ce qui était attendu et dans les temps.
"... jusqu'à ce que le dysfonctionnement apparaît ..."
Jusqu’au jour où mes responsables ont commencé à me faire des remarques du genre : « Houefa c’est super bien ce que tu fais ! Sauf que ça serait bien que tu dises moins ce que tu penses devant les directeurs. Ah oui… et faudrait aussi que tu restes dans le cadre de l’entreprise ».
Sur le coup, je n’avais pas trop fait attention à ces remarques (je n’avais surtout pas vraiment compris…). Mais un jour, j’ai eu une confrontation directe avec un de ces grands directeurs et à la fin de la conversation, il m’avait carrément dit « Houefa, il faut que tu arrêtes d’avoir ce côté Robin Des Bois ! C’est bien beau mais ce n’est pas e qu’on te demande. Tu ne pourras pas évoluer si tu gardes cette idée en tête ! »
Je n’avais pas compris pourquoi il m’avait fait cette réflexion et comme je changeais de mission quelques jours après, bah j’ai laissé tomber.
Sauf que … à chaque nouvelle mission … c’était le même refrain qui se répétait.
Tout se passait bien. On me disait que je faisais du bon boulot, que j’excellais dans ce que je faisais, que je « délivrais » ce qu’on me demandait de faire…
Et puis au bout d’un moment, mes responsables me faisaient les mêmes remarques « Houefa, ça serait bien que tu continues à faire ce que tu fais mais évites de dire ce que tu penses. Essaye de respecter les règles de l’entreprise et l’organisation. Arrête de vouloir aider tout le monde. C’est comme ça et pas autrement !».
Au bout de trois, quatre fois, j’ai commencé à me remettre en question. J’ai commencé à me demander ce qui n’allait pas en moi. Qu’est-ce que je faisais de mal ?
Et puis en y réfléchissant un peu, je me suis rendue compte qu’on me faisait ces remarques à chaque fois que j’essayais de dire qu’un truc n’était pas OK dans l’organisation, de défendre quelque chose que je considérais comme n’étant pas juste dans l’entreprise.
Par exemple, quand on me demandait de faire un projet qui, de mon point de vie, n’avait pas de sens, pas d’intérêt pour l’entreprise et que c’était uniquement pour flatter l’ego d’un responsable ou encore quand je constatais qu’un collaborateur était « mis au placard ».
En fait, je me suis rendue compte que c’était quand je remettais en cause le système de l’entreprise que j’avais ce genre de remarque « ne fait pas de vague », « arrête de faire ton Robin des Bois ». Bah oui, ça ne se fait pas de dire ce qu’on pense vraiment en entreprise ou encore de remettre en question les décisions managériales, voire, pire, l’organisation de l’entreprise. En gros, si on me disait de faire quelque chose, il fallait que j’obéisse. « Sois un petit soldat ».
C’est là que je me suis rendue compte que je n’étais plus la petite fille qui obéissait sans rien dire, sans réfléchir. Même mes collègues me faisaient la réflexion que je n’étais pas à ma place, que « je ne rentrais pas dans les cases».
Et tu sais quoi, bah ça a été un grand choc pour moi de me rendre compte que je ne rentrais pas dans les cases. Je pensais que c’était moi le problème.
"... et que j'essaye de corriger le problème en rentrant dans le droit chemin..."
Et donc j’ai essayé de mettre tout ça de coté et de m’adapter.
J’ai essayé de faire ce qu’on me disait de faire. Pour essayer de rentrer dans ces fameuses cases. Je ne voulais surtout pas être rejetée de l’organisation. Je voulais être acceptée, être “normal” et ne pas me faire remarquer.
Ça a marché…Un temps…
Pour l’entreprise, c’était super. Elle avait un bon petit soldat qui exécutait les instructions. Mais pour moi, ça ne me rendait pas heureuse et ça me frustrait. Je bouillonnais en moi. Ça m’énervait. Mais je ne devais rien dire alors je ne disais rien, je ne voulais pas être rejetée.
Et comme je ne disais rien et que j’étais excellente dans ce que je faisais, on me donnait encore plus de boulot. Je cachais ce que je ressentais vraiment. « Les émotions elles restent en dehors de l’entreprise ».
Et puis, je n’avais pas vraiment de raison de me plaindre : Bon boulot. Bon salaire. Que demander de plus. Et donc je suis rentrée dans la routine pour oublier.
Boulot.
Boulot.
Boulot.
"....pour me rendre compte que ça ne pouvait pas être la solution ... car je n'étais pas le problème !"
Je bossais tout le temps. J’acceptais sans broncher. J’exécutais toutes les missions confiées même si elles n’avaient pas de sens ou qu’elles étaient créées uniquement pour satisfaire l’ego d’un directeur.
Un soir (très très tard) c’est un collègue qui m’a alertée de ce qui risquait de se passer si je continuais comme ça. J’étais à la limite du burn-out. « Houefa, tu ne peux pas continuer comme ça sinon tu vas exploser ! ».
C’est là que j’ai commencé à me dire qu’effectivement la situation n’était peut-être pas normale. C’est là que j’ai réellement compris cette notion de « burn-out » que j’avais lu dans les journaux sans vraiment comprendre.
Et j’ai commencé à me renseigner sur ce sujet. J’ai découvert d’autres notions telles que le bore-out. Je me suis renseignée sur les conséquences de ces maux du travail … et les symptômes.
Et là je me me suis rendue compte que petit à petit je m’étais isolée. Tous les autres domaines de ma vie étaient indirectement impactés par cette situation.
Je me suis dit :
« Houefa, tu ne peux pas rester dans cette entreprise ! »
« Houefa, ce n’est pas toi problème ! »
Et j’ai donc essayé de trouver LA solution à cette situation.
Dis-moi … et toi ? As-tu déjà ressenti cette sensation de ne pas être à ta place. De devoir cacher qui tu étais vraiment pour « rentrer dans les cases » ?
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Si tu veux savoir ce que j’ai fait pour sortir de cette situation, tu peux lire la suite de l’histoire :
Avoir le courage de reprendre sa vie en main !
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